L'amour est plus grand parce que Dieu en est la source

« C'est dans la famille que la vie est allumée. C'est là que l'on apprend à partager, à se réjouir et à souffrir, à connaître la maladie et à faire face à la mort, dans une école d' humanité toujours plus riche et complète.

L'amour en fait la plus concrète des utopies. Les conjoints qui ne reculent pas face à la maladie d'Alzheimer ou l'humiliation de la trahison. Des familles qui accueillent leurs enfants, même ceux qui sont handicapés, qui les adoptent précisément parce qu'ils sont ainsi, qui accueillent des parents âgés, qui ouvrent leur foyer aux migrants. Les parents qui accueillent le fils qui a été laissé ou la fille enceinte, qui coopèrent à la rédemption de celui qui est devenu la proie des addictions ». C’est un passage fort du témoignage d'Anna et Alberto Friso, du Mouvement des Focolari, à la Rencontre mondiale des familles de Dublin dans la table ronde sur le thème « And the Greatest is Love: Pope Francis on 1 Cor 13 ». En plus de cinquante ans de mariage, « nous avons appris à nous connaître et à nous faire confiance, à accueillir les autres et à espérer, à souffrir et à lutter. Nous avons pleuré et nous avons fait la fête. Nous avons expérimenté que la chose la plus importante de toutes c’est l'amour ». C’est tout sauf de la sentimentalité facile; si le modèle est le Crucifié-Ressuscité, alors entre les conjoints et dans la famille « l'amour doit atteindre le paradoxe de savoir ne rien faire pour vivre l'autre et refléter ainsi son dessein originel qui jaillit de la Trinité » comme l’a écrit Saint Jean-Paul II dans la Lettre aux familles.