Dublin : Cardinal Gualtiero Bassetti
Accompagner, discerner et intégrer les fragilités de l’amour
Dans son discours, le cardinal Gualtiero Bassetti, archevêque de Pérouse et président des évêques italiens, propose « un itinéraire entre certaines régions d’Italie, en s’appuyant sur le précieux travail des pasteurs qui, souvent en étroite collaboration avec les facultés théologiques du territoire concerné, ont offert des moyens concrets d'appliquer Amoris laetitia »
Le dernier jour du congrès à Dublin, le président des évêques italiens a proposé un texte exigeant et riche. Pour illustrer « les trois verbes d'Amoris laetitia », le cardinal utilise le passage évangélique de la rencontre du Seigneur ressuscité avec les disciples d'Emmaüs. « Accompagner, c'est faire preuve de patience et de délicatesse, à la manière du récit d'Emmaüs, sans la prétention d’avoir la recette toute prête à offrir. Celui qui accompagne avec sagesse sait qu'il doit d'abord mesurer ses mots, ou même faire semblant de ne pas savoir, comme le fait Jésus, comme s'Il ne connaissait pas ou n'avait pas vécu, dans sa propre chair, les tourments de la croix ...
Comme l’affirme Amoris laetitia, discerner signifie que « nous sommes appelés à former des consciences, non pas à les remplacer ».
Intégrer, signifie ramener au centre depuis la périphérie : nous pourrions imaginer, aujourd’hui, les deux disciples comme un couple marié qui a éprouvé la douleur déchirante de l'échec de leur mariage ».
De plus, l’itinéraire présenté par le cardinal Bassetti est remarquable sur la manière dont, dans différentes régions ecclésiastiques italiennes, on s’y est confronté « en s’appuyant sur le précieux travail des pasteurs qui, souvent en étroite collaboration avec les facultés théologiques du territoire concerné, ont offert des moyens concrets d'appliquer Amoris laetitia ». C’est ainsi pour les évêques de Campanie, Piémont, Sicile, Émilie-Romagne et Lombardie.
Sur son expérience pastorale, la cardinal Bassetti ne manque pas d’enthousiasme : « Dans mes longues années de service pastoral, j'ai recueilli à plusieurs reprises les larmes de ceux qui ont connu l'échec du mariage et qui cherchent à apaiser la sécheresse de leur cœur en invoquant l'étreinte maternelle de l'Église. Ce que je perçois clairement, c’est le désir que cette douleur puisse devenir féconde et se transformer comme la joie d’une naissance : des personnes pleines de gratitude et renouvelées par une plus grande adhésion à l’Évangile, que ce soit pour ceux qui accompagnent que pour ceux qui sont accompagnés. C'est le souhait que je vous adresse de tout mon coeur ».
24 août 2018
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