Rencontre mondiale des familles
Rossi (APG23), « le monde invisible des sans-abri, les chercher dans la rue »
« Les sans-abri constituent un monde invisible à cause de l’indifférence qui les entoure, une population en marge de nos villes, parfois à notre porte, auxquels même les droits les plus élémentaires sont refusés ». C’est en ces termes que s’est exprimée, aujourd’hui, Maria Mercedes Rossi, représentante de la Communauté Pape Jean XXIII, à l’occasion de la Rencontre mondiale des familles à Dublin. Rappelant la dernière enquête mondiale tentée par l'ONU en 2005, la déléguée a souligné qu’ « environ 100 millions de personnes étaient sans abri dans le monde. Environ 1,6 milliard de personnes n'avaient pas de logements adéquats ». « Ce sont des gens très différents, certains ont perdu leur emploi, d'autres sont des migrants non-européens, des toxicomanes, des personnes âgées, des prostituées et des personnes atteintes de troubles de la personnalité ; tous dans cette situation non seulement par manque d'une maison stable, mais aussi en leur refusant une position officiellement reconnue , un statut civil et social et surtout le fait d’être accablés par un énorme sentiment de solitude », a rappelé Rossi. Pour répondre à ces urgences, la Communauté Pape Jean XXIII est venue à la rencontre des pauvres de la gare, sous les ponts et partout où les sans-abri se réfugient à la recherche d’un endroit sûr pour la nuit.
« En 1987, à Rimini, la première « Cabane de Bethleem » a été ouverte ; c’est un abri pour le soir et la nuit où ces « invisibles » peuvent trouver non seulement un toit pour leur tête, un lit pour dormir, mais aussi la chaleur de la famille, qu’ils n’ont jamais vécue, en partageant des moments comme le dîner ou tout simplement en bavardant ensemble ».