Euthanasie

Une proposition concrète

Déclaration de la DLFV concernant l'affaire Vincent Lambert
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Vincent Lambert est mort. Il est temps, plus que jamais, de prier. Il a été privé de toute chance de survie humaine alors qu'il aurait pu être accompagné. Comme nous lisons dans le tweet du Saint-Père du mercredi 10 juillet, lorsque nous sommes confrontés à un patient qui n'est pas mourant, mais malade et dans des conditions cliniques stables, la médecine devrait par définition servir la vie, et non pas la supprimer. Mais après cet énième épisode dramatique, face auquel le monde est resté une fois de plus abasourdi devant la volonté acharnée impitoyable et inexplicable de supprimer la vie humaine innocente et fragile, la prière n'est pas la seule chose que nous puissions faire.

Il y a un autre aspect sur lequel nous devons réfléchir de toute urgence de manière sérieuse et responsable. Car derrière ces événements absurdes se cache non seulement l'incapacité de discerner le véritable bien humain, mais aussi une demande constante de légitimité publique des choix contre la vie, mis en œuvre par des lois ad hoc et des décisions judiciaires, qui introduisent des exceptions continues au principe juridique fondamental de protection de la vie humaine. Des exceptions graves, menaçantes et répétées, qui deviennent en peu de temps normales et qui déforment définitivement le sens de la justice et la fonction du droit.

Le droit sert à protéger la coexistence, le fait d’être dans le monde, les uns à côté des autres, quel que soit notre état : santé ou maladie, fragilité ou incapacité. Dans toute société, ce droit prend forme pour protéger la vie, et non pour la nier ou la violer. C'est pourquoi il n'est jamais légal de provoquer la mort. Pour cette raison, l'intangibilité de toute vie humaine est un principe juridique universel, laïc, objectif, un bien irrépressible que personne ne peut penser pouvoir violer. Il est maintenant urgent, au niveau international, de promouvoir une réflexion profonde et compétente sur ce qui se passe au nom d'un droit qui déforme la dimension relationnelle entre les hommes. Nous devons nous engager à faire en sorte qu'il redevienne juste. Un droit authentique. Et nous devons le faire immédiatement.

11 juillet 2019