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La véritable compassion, âme de la médecine

Le message du sous-secrétaire Gambino au séminaire international sur les maladies rares
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« La médecine ne peut être réduite à un pur exercice technologique de connaissances et de compétences scientifiques et professionnelles, ni à des protocoles d’entente opérationnelle entre les sujets impliqués, mais elle nécessite de faire face à toutes les dimensions des soins offerts et accueillis par le patient atteint d'une maladie rare dans une perspective morale, c'est-à-dire visant à affirmer et à rechercher le bien de la personne, dans le respect et l’encouragement à son autonomie décisionnelle fondée sur une conscience informée, sûre et droite ».  

C’est ce que le sous-secrétaire Gabriella Gambino a écrit dans son message adressé aux participants à la Journée d’étude « Enfance et maladies rares » organisée par la Fédération internationale des associations de médecins catholiques qui a eu lieu il y a quelques jours à Barcelone.

« La distance, difficile à combler, entre les capacités de diagnostic des maladies rares, qui augmentent très rapidement, et les thérapeutiques, qui ont du mal à émerger dans la recherche, ne devrait pas conduire – a-t-elle poursuivi – à la tentation d'évaluer la vie de l’enfant conçu et de l’enfant qui est affecté par ces maladies, comme ayant moins de dignité et de valeur humaine,  alimentant ainsi la « culture du déchet », qui se traduit également par l'avortement eugénique et l'euthanasie néonatale ou adulte : deux formes inacceptables de rejet d'une vie humaine plus faible, nourrie de « fausse piété » (Saint Jean-Paul II, Lettre encyclique Evangelium vitae, 66) ou de « fausse compassion » (Pape François, Discours à l’Association des médecins catholiques italiens, 15 novembre 2014) ».

« La vraie compassion - a-t-elle conclu - qui est l'âme de la médecine, est de souffrir-avec », nous a rappelé le pape François en 2016 : elle ne marginalise pas, elle n'humilie pas, elle n'exclut pas, mais elle prend en charge, dans la conscience que « la valeur sacrée de la vie du malade ne disparaît pas et ne s’obscurcit jamais, mais resplendit avec plus de force précisément dans sa souffrance et dans sa vulnérabilité ». (Discours aux dirigeants des ordres des médecins d'Espagne et d'Amérique latine, le 9 juin 2016).

 

 

23 novembre 2018