« Le consentement matrimonial dans la société sécularisée d'aujourd'hui »

Le 54e Congrès de l'Association des canonistes italiens (ASCAI) sur le thème « Consentement matrimonial et manque de foi : magistère et jurisprudence » s'est tenu à Pompéi du 2 au 5 septembre 2024. Le congrès s'est ouvert dans la salle Marianna De Fusco du Sanctuaire de Pompéi, avec une intervention du professeur Gabriella Gambino, sous-secrétaire du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, sur le thème du consentement matrimonial dans la société sécularisée d'aujourd'hui.

Répondre aux défis posés par les cas de nullité matrimoniale

Dans une période complexe de sécularisation généralisée, l'imbrication du droit et de l'engagement pastoral appelle de nouvelles réflexions sur le mariage et la famille, plus à même de répondre aux défis posés par les nombreux et fréquents cas de nullité matrimoniale.

En effet, la question du rapport entre la foi, le consentement et la validité du sacrement du mariage se pose avec une actualité sans précédent, surtout en relation avec le phénomène persistant de la déchristianisation de la culture contemporaine. Il est urgent de se demander sérieusement si l'intention de faire ce que fait l'Église, lorsqu'un mariage est célébré, est vraiment toujours présente dans les nouvelles générations de baptisés, surtout s'ils sont non-croyants.

Choisir le mariage avec une plus grande conscience

Un manque généralisé de foi et de formation à la foi peut en effet compromettre de manière significative la volonté des nubiens en ce qui concerne les éléments du mariage naturel : fidélité, indissolubilité et fécondité. La difficulté de comprendre la profondeur et les implications de ces biens oblige l'Église à être plus consciente de ce qui se passe et à prendre des mesures plus ciblées pour empêcher la célébration de mariages nuls ou incohérents. Dans un tel contexte, il est fondamental de créer les conditions pour devenir une Église qui sache accompagner, qui sache offrir des parcours catéchuménaux de croissance dans la foi à ceux qui s'approchent du sacrement du mariage ; une Église du discernement, où l'on aide chaque personne à connaître le véritable projet de Dieu sur sa vie et à choisir le mariage avec une plus grande conscience, en souhaitant faire croître l'action de la grâce dans sa vie conjugale et familiale.

Dans ce sens, le discours du sous-secrétaire propose un parcours ecclésial pour rendre plus efficace la préparation au mariage, à partir d'une synergie et d'une plus grande collaboration entre les experts en droit canonique et opérateurs pastoraux.

Le texte sera publié prochainement dans le recueil des Actes du Congrès, édité par la Libreria Editrice Vaticana (LEV).