Après le Synode

Les jeunes, « test décisif » pour l'Église

Dans une paroisse romaine, le père synodal, Mgr Frisina, a raconté son expérience
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« Accompagner les jeunes, marcher dans leur histoire, s'insérer dans leurs dynamiques, comme le prêchait saint Jean Bosco ». C'est ainsi que Mgr Marco Frisina, père synodal et directeur du Chœur du diocèse de Rome, a résumé l'objectif final de l'assemblée qui a réuni à octobre, pendant 25 jours, 267 pères synodaux et 34 jeunes.

La rencontre qui s’est tenue dans la paroisse romaine de San Giovanni Battista De Rossi, a été l’occasion de raconter les coulisses du Synode ; Mgr Frisina a présenté aux jeunes la journée typique du Synode marquée par la prière, par les travaux de l’assemblée - auxquels le pape François a toujours participé – par les réunions des commissions et par les « longs votes ». Un Synode dans lequel les jeunes ont été actifs, ils n’avaient pas le droit de voter mais ils pouvaient intervenir et leur contribution a été « précieuse ».

Mgr Frisina a défini le Synode comme une expérience « forte d’Église, un petit concile », car les évêques et les auditeurs venaient de toutes les nations. Il a rappelé certains des sujets traités, tels que la liturgie, la sexualité, Internet et les migrations. Parfois, l'Église considère les jeunes comme un « objet d'étude », mais il ressort du travail de l'assemblée qu'ils sont des « évangélisateurs » et que l'Église doit les accompagner en tant que Mère, et non les étudier en tant que « phénomène ». En tant que « test décisif de l'Église », ils doivent être motivés et non « mortifiés dans leur positivité et dans leur aspect prophétique ». Dans la salle du Synode - a-t-il rappelé - il y avait des évêques du monde entier de cultures différentes et le « concept d'accompagnement pour certains est un peu difficile, ils voudraient couper net la compréhension. Mais les jeunes ne sont pas tous pareils et doivent être tous accueillis ». Un autre phénomène sur lequel il n'est plus possible de « faire l’autruche et de mettre la tête sous le sable » est internet : les jeunes doivent être guidés dans son utilisation et l'Église à ce sujet - a-t-il conclu - « doit comprendre qu'il s'agit d'un moyen nécessaire qui devrait être utilisé plus et mieux ».

 

 

08 décembre 2018