Dicastère

Une option préférentielle pour les laïcs

P. Awi Mello : « Il est nécessaire de former les laïcs en raison de l'urgence du temps présent et de la nécessité d'une Église en sortie dans le monde, le lieu propre du laïc »
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La table ronde de la dernière séance de travail de la rencontre internationale « Promotion et formation des fidèles laïcs : les bonnes pratiques », organisée par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie du 26 au 28 septembre, a été confiée à trois associations différentes.

L'implication d'associations et de mouvements travaillant plus directement avec la paroisse et pour la paroisse était également souhaitée, car ces réalités offrent aussi des expériences à offrir, de bonnes pratiques à partir desquelles on peut apprendre.

Il est important de faire prendre conscience aux laïcs qu'ils « sont appelés à évangéliser avant tout et prioritairement en tant que croyants qui « vivent dans le monde » : des « disciples-missionnaires » qui font l'expérience et témoignent de leur foi à l'intérieur et à travers les dimensions différentes et concrètes de l'existence humaine » a déclaré Matteo Truffelli, président de l'Action catholique italienne et membre du secrétariat du Forum international de l'Action catholique. La formation, dans cette association, est permanente et « accompagne chaque période de la vie de manière différente » et est intégrale, impliquant « chaque dimension de la vie du croyant et de son parcours dans l'Église et dans le monde ».

« Revigorer l'identité missionnaire des fidèles laïcs et inciter les pasteurs à prendre conscience de leur tâche, celle de faire de la paroisse une communauté de foi ardente, où les membres sont des agents d'évangélisation » tel est l'objectif des Cellules paroissiales d'évangélisation. Paola Marangione de Milan a été invitée à présenter cette réalité ; elle a montré les modalités de ce « système » présent dans sa paroisse de Sant'Eustorgio, où de petits groupes composés de fidèles laïcs, qui ont expérimenté l'amour de Dieu, le partagent avec ceux qui ne le connaissent pas encore, en commençant par leur environnement de travail, d’études, entre amis et en famille, dans le quartier.

Finalement, ce fut au tour de Juan Adolfo Moguel Ortiz, responsable de l’Organisme mondial des Cursillos de Chrétienté, de présenter à nouveau une réalité issue d'une expérience de rencontre avec le Seigneur. Le but du mouvement, qui utilise la méthode des « cursillos » (« cours ») pour la formation chrétienne, est de renvoyer ceux qui vivent cette expérience vers les lieux où ils vivent, afin qu’ils puissent eux-mêmes devenir un ferment évangélique dans leur environnement.

Il est impossible de rendre compte de toute la richesse générée par l’écoute et l’échange d’opinions, de questions et d’idées au cours des débats. C’est le Secrétaire du dicastère, le p. Alexandre Awi Mello, qui a tiré les conclusions de tout cela ; dans son discours, il a invité à partager, à « copier de manière créative » les uns des autres. Mais plus encore, il a voulu exprimer l’espoir de l’Église dans les fidèles laïcs pour qu’ils connaissent leur identité, leur mission dans l’Église et dans la société. Une prise de conscience qui « engendre un autre espoir : celui d’être reconnus et valorisés ; quelque chose qui s’exprime non seulement avec des mots, mais en trouvant de véritables espaces de participation et d’accomplissement de son propre être chrétien ». Avec une provocation, le p. Awi Mello a invité les personnes présentes à demander aux conférences épiscopales respectives d'assumer une véritable « option préférentielle pour les laïcs », « non exclusive, mais préférentielle, en raison de l'urgence du moment présent et de la nécessité d’une Église en sortie, dans le monde, le lieu propre du laïc ».

 

01 octobre 2018