Familles, témoins et missionnaires de l'Évangile

« Quand l’Église rencontre des couples blessés, elle pleure et souffre d'abord avec eux ; elle s'approche avec l'huile de la consolation, pour apaiser et guérir ; elle veut se charger de la douleur qu'elle rencontre. Et si ensuite elle s'efforce d'être impartiale et objective dans la recherche de la vérité d'un mariage brisé, l'Église n'est jamais étrangère, ni humainement ni spirituellement, à ceux qui souffrent ».

C'est ainsi que le Pape François s'exprimait il y a quelques jours dans un discours intense devant les quelque 400 participants au cours organisé par le Tribunal de la Rote Romaine sur la protection du mariage et la pastorale des couples blessés.

Le Pape a rappelé que Saint Paul compare le mariage chrétien à l'union du Christ avec l'Église, Son corps, qu'Il aime jusqu’au sacrifice de la Croix. C'est pourquoi les époux chrétiens sont appelés « à marcher avec l'Église et dans l'Église, à marcher ensemble sur le chemin de la sainteté », en vivant le mariage chrétien comme « un chemin de foi », union intime des époux qui sont « les piliers » de l'Église domestique, a-t-il dit en faisant référence au Concile Vatican II, à Amoris laetitia et au Familiaris consortio de Saint Jean-Paul II.

Dans les communautés paroissiales et diocésaines, a-t-il poursuivi, la nécessité de ce précieux ministère des époux dans l'Église se fait de plus en plus sentir aujourd'hui, « un ministère missionnaire qui annonce que le Christ est vivant et opérant ». « Ce sacrement ne s'improvise pas », a précisé le Pape François, mais il est nécessaire de se préparer dès les fiançailles. Enfin, l'encouragement aux « pasteurs, évêques et prêtres, à promouvoir, soutenir et accompagner ce processus, pour que l'Église se renouvelle et devienne de plus en plus un réseau capillaire de communautés de familles témoins et missionnaires de l'Évangile ».